GALAXIE PRÉSENTE SUPER LYNX DELUXE
Galaxie présente enfin l’attendu Super Lynx Deluxe qui paraîtra sur les disques Lazy At Work le 2 février prochain! Pour souligner la sortie, le groupe offre les pièces Phénoménal et Super Lynx Deluxe en plus d’annoncer son spectacle au MTelus le 14 juin prochain dans le cadre des Francofolies de Montréal. Gonflé à bloc, la suite de Zulu (Lazy At Work, 2015, Gagnant à l’ADISQ de l’album alternatif et du groupe de l’année en 2015) se donne des airs polissons, et déploie toute l’étendue d’un univers polyglotte et libéré.
La force de frappe de Galaxie – tant sur scène que sur bandes – est aujourd’hui prouesse indéniable. Urgente sur la forme, méticuleusement peaufinée sur le fond, la musique concoctée par Olivier Langevin taille une brèche au cœur d’un rock féroce et l’entraîne vers des zones dansantes et décomplexées avec une aisance et une singularité dont eux seuls sont capables.
Rendue sur scène avec l’aide de ses complices de longue date, Fred Fortin, Pierre Fortin, Karine Pion, Jonathan Bigras et Frank Lafontaine, les guitares rugissent et les sons claquent de partout. À l’écoute, force est de constater que Super Lynx Deluxe nous présente un homme et une formation en pleine possession de leurs moyens – et au sommet d’un art, qui se propulse vers des sphères tenant carrément du prodige.
Évidemment la distorsion se fait toujours aussi rugueuse, les textes sont clamés avec cette irrévérence et ce timbre décalé qui envoûte, mais là où le rock didactique, et issu des conventions, incube ses aspirations, Galaxie n’en fait qu’une bouchée et repique de plusieurs couches bien grasses d’arrangements, d’éléments électroniques – se payant même un détour vers le scratch!
Rockeur devant l’éternel, Galaxie confirme une fois de plus son statut de force majeure dans le paysage musical québécois et présente ici un album cossu, vibrant et incarné comme peu y parviennent. De la pièce-titre à la frénétique “Magie Magie” en passant par l’aérienne “O XO OOXO” ou encore la très “typiquement-galaxienne” “Jujube”, le plaisir de renouer avec l’univers gorgé de whisky et de nuits éternelles est carrément grisant.
Et, oui, une fois de plus ici, Langevin et cie vous agrippent par la nuque et ne vous laissent aller qu’une fois la leçon bien ingurgitée, et la portée proprement encaissée.
Tenez-le-vous pour dit.